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les écrits fantasmagoriques
15 juillet 2020

Souvenir d'été

photo by Arthur Kaplan

Il arrive de me promener en pensant à toi.

Ton aura est juste à côté de moi, lorsque j’ai souvenir du jour où tu te plaisais à imiter mes mouvements. Je me retournai au son de ton rire, alors, je vis tes moqueries prenant ma démarche ; je reconnais, elle est un peu boiteuse. Malgré mon air sévère, tu continuas les singeries. Je me retournai posant mes mains sur les hanches, tu te plaças derrière moi et pris une pose identique. Puis, tu attendis que je reprenne ma route.

Tu restais toujours derrière moi. Bien que je te parlasse, tu ne m’écoutas pas préférant t’amuser de moi. J‘entendis ton petit ricanement, une mauvaise imitation de ma voix. Dès lors, j’acceptai ton jeu et décidai de le manœuvrer à ma façon. Je délirai, je dansai, je m’amusai, j’essayai de te perturber et surtout de gagner la partie en faisant quelque-chose qui t’obligerait d’arrêter. Malgré cela, tu continuas, heureuse d’avoir le dessus.

En approchant  d’un champ de blé, comme un toc, j’effleurai de la main les épis ; je t’observai ensuite faire de même. C’est à ce moment que je voulus entrer dans le champ. Trop respectueuse, tu hésitas, finalement tu m’accompagnas. Nous marchâmes entre les tiges à peine haute jusqu’au milieu du champ. Constatant ta persistance, je commençai à retirer mon T-shirt. Surprise, rieuse, tu déboutonnas le haut de ta robe, affichant fièrement le sillon entre tes seins. J’avançai encore un peu et retirai mon bermuda puis je me mis entièrement nu. Ton visage devint rouge, je sentis la victoire sur ton sourire et tes paupières fermées. Mais en un éclair de seconde, tu retiras entièrement ta robe ainsi que tes sous-vêtements. Tu voulais vraiment gagner.

Et moi, je ne voulais pas perdre. Alors, j’ai courus pour traverser le reste du champ. J’étais prêt à traverser la route ou un village, voir si tu étais capable de faire la même chose. Mais au bout d’un moment, je te vis encore au centre ; tu marchais lentement, la robe ne recouvrant pas grand-chose. Je me suis rhabillé et j’ai attendu ton retour en m’asseyant sous un noyer. Tu marchas lentement, doucement, les brins caressèrent la peau de tes jambes. Tu souriais, regardant tantôt le sol tantôt dans ma direction. Je te trouvai belle, tu étais un soleil au milieu d’un champ de blés.

A mon grand étonnement, tu t’assis sans remettre tes vêtements. Tu attachas tes cheveux longs et murmuras vouloir vivre ce moment éternellement. Je soupirai et ajoutai qu’il manquait un oranger. Je n’ai pas su te répondre pourquoi un oranger. Peut-être à cause de la ballade irlandaise de Renaud. Je trouvai à ce moment qu’il y avait quelque chose d’irlandais dans le paysage… Et j’avais entendu la chanson avant de nous promener.  Alors, tu t’es levée, tu as chantonné l’air de la ballade de Bourvil tout en tournant. Le vent dansait autour de toi, caressant entièrement ta peau, puis tu t’es rassise à côté de moi et nous avons somnolé pendant une heure à l’ombre du noyer fleuri.

Alex@r60 – juillet 2020

Photo trouvée sur Tumblr et créditée à Arthur Kaplan

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  • Mes petits récits et poèmes érotiques et fantastiques ainsi que quelques souvenirs partagés. Bref une vraie petite librairie ou j'espère que tout le monde trouvera un truc chouette à lire
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