La Dame des Monts d'Arrée
Malgré la lande à perte de vue,
On ne l’aperçoit que très rarement.
Elle marche, ses cheveux couleur « du »
Flottent au gré du vent.
Elle se promène entre nuit et brouillard
Sans se soucier des rochers
Car elle connait les moindres couloirs
De cette triste terre désolée.
A son passage, les lutins chantent
Louant la venue de la plus belle des fées.
Alors, d’un simple geste, elle enchante
La nature afin de tout leur procurer.
Parfois, elle se retourne, se sentant surveillée
Par quelque curieux sans scrupule
Qui veut connaitre son secret.
Mais ici, rien ne dissimule
Le pauvre naïf qui se croit protégé.
Car elle connait trop bien cette terre
Et l’arrogant fini toujours jeté
Dans la terrible tourbière
Qui, au cœur des monts D’Arrée,
Cache la porte de l’enfer.
Lorsqu’au matin arrive le crépuscule,
Elle s’en va retrouver son amant.
Celui-ci l’attend dans la cellule
D’un château de bois-dormant.
Enfin, une fois dans ses bras,
Viviane mêle son destin
A celui que longtemps on appela
Le grand magicien Merlin.
Alex@r60 – avril 2021
Photo de Chirinstock, trouvée sur Déviantart.