Madame

Le soir, quand Madame se sent seule, elle se distrait en regardant la télévision ou en lisant un bon livre. Seulement, les gentilles occupations l’ennuient très rapidement. Ainsi, elle éparpille son esprit pour mieux le reconcentrer sur une envie, le temps d’un instant. C’est une image, une pensée ! Souvent, c’est un bel acteur au visage délicat qui l’inspire fortement. Dès lors, le pantalon baissé ou la robe remontée, Madame s’adonne à un plaisir dans l’intimité.

Elle imagine que ses doigts sont les siens, ils effleurent, osent à peine caresser la fente serrée mais gonflée de désir. Par honte, elle ferme les yeux pour imaginer ce personnage dans une totale nudité. L’amour s’approche avec lui, il la prend dans ses bras, Madame frémit à la pensée de son sexe dur et agréablement dressé. Sa main commence à perdre sa timidité et décide de jouer entièrement en frottant les bords de ses lèvres devenues tout à coup humides. Elle imagine s’offrir tout en suçant le gland écarlate du héros. Mais n’ayant rien à se mettre sur le bout de la langue, elle se contente de mouiller son index au goût de cyprine.

Le film qui passe à la télé continue et Madame se sent partir. La sensation monte comme un courant électrique qui remplit son corps jusqu’à ce qu’il frissonne. Elle a chaud, elle a froid, qu’importe, elle se sent bien avec ce feu qui couve en elle ! Madame n’a pas encore réalisé que deux doigts ont pénétré son sexe brulant. Ils vont et viennent tandis que la paume caresse son pubis, apportant un effet encore plus fou. Elle est possédée par l’image de cet acteur. Son fantasme devient réalité lorsqu’elle l’entend jouir. Dès lors, elle ouvre les yeux, il est en train de faire l’amour avec l’héroïne du film. Madame est aux anges ; le corps musclé, les fesses rebondis du héros la font chavirer. Elle continue de jouer avec son sexe trempé, changeant quelquefois de main, utilisant l’autre pour dessiner le contour de sa bouche ou serrer un sein qui réclame aussi un peu d’attention.

Soudain, Madame se lasse du film d’action. Au fond, ce n’est qu’une comédie. Elle prend la télécommande et visionne les chaines. Alors, Madame veut faire comme les hommes quand ils ont cette envie ; elle sélectionne un porno en replay accessible sur une chaine cryptée. Après avoir, repris son souffle, elle recommence à caresser son sexe en choisissant de titiller d’abord le clitoris durci par la joie de voir des couples baiser. Elle se mord les lèvres, elle cherche à éliminer chaque partie tendre de ses zones érogène en les fustigeant à sa façon, puis elle les récompense en les caressant tout en abandonnant quelques soupirs discrets.

Madame ne veut plus fermer les yeux. Son regard est tourné sur cet acteur au visage ingrat. Il est moche, il est laid et gros. Pourtant il a ce qu’il faut pour éteindre ce feu qui la consume. Petit-à petit, elle accélère à chaque mouvement de son énorme bite fourrant sa partenaire. Elle imagine être cette fille déchirée par ce monstre de lubricité. Face à lui, elle pense qu’elle serait lamentable. Il la démonterait au point de lui faire terriblement mal. Toutefois, l’idée de cette douleur l’excite de plus en plus au point de prendre le dessus.  Elle accélère la cadence. Elle jouit, elle aime, elle fantasme sur ce Cro-Magnon qui la prendrait sauvagement. Elle se sent bien jusqu’au moment de lever ses fesses brutalement. Soudain, les jambes raides, la bouche ouverte, l’orgasme jaillit ! Elle ne peut empêcher un cri, un râle éjecté comme pour appeler cet acteur rebutant.

Le film continue tandis que Madame est allongée sur le sofa. Elle est calme, elle reprend ses esprits. Sa main est encore collée à son sexe mouillé. Elle n’ose pas la retirer par honte de voir ce qu’elle a fait.  Tout comme son corps à la limite d’être trempée, dégage une odeur de sueur. Elle a honte, pourtant, elle essuie sa main sur le ventre avant de lécher le reste de mouille au goût de fer sur la paume. En regardant le film, elle se demande si la fille en plein ébat à l’écran, a le même goût qu’elle. Puis elle éteint la télévision et se lève en regrettant être seule ce soir. Madame avait envie et cela ne se commande pas.

Alex@r60 – juin 2020