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les écrits fantasmagoriques
8 décembre 2019

Le diable préfère la soie

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Son regard à la fois angélique et innocent remporta le jackpot. Il était millionnaire, beau et veuf et il la désirait. Elle n’avait rien à apporter si ce n’est cette fraicheur et bien entendu sa virginité. Le mariage eut lieu dans la grande salle du manoir suivi par un voyage de noces au premier étage car il n’avait pas le temps de voyager et pour lui, le temps, c’est de l’argent. Elle accepta sa condition de femme au foyer, ne s’occupant de rien car les domestiques faisaient tout. De même, les enfants de ses précédents mariages vivaient dans différents pensionnats d’Europe. En gros, elle s’emmerdait fermement ! Parfois, elle trouvait un certain plaisir dans la prière cependant elle était consciente qu’il s’agissait d’une euphorie momentanée comme si elle cherchait à compléter sa vie. En fait, son mari ne la satisfaisait pas. Il venait, dinait, faisait l’amour et repartait le lendemain diriger ses entreprises quand il était dans les parages. De temps en temps, il accepta qu’elle organise une soirée, mais très vite, les bals à l’ancienne, les diners longs avec la haute société, lassa la jeune épouse.

Au début, elle ne remarqua pas de suite les tapisseries en train de remuer bizarrement. Puis, elle discerna une silhouette discrète raser les murs des salles tel un caméléon qui prenait la couleur de son environnement. Elle pensa à une sorte de surmenage, se contentant de ne pas en parler. Mais ses rêves devinrent différents. Elle baignait à chaque fois dans une atmosphère lugubre toute aussi exquise. Elle sentait que les songes dirigeaient son esprit puritain vers un monde dans lequel la torture mêlait souffrance et désir. Elle vivait ces rêves lubriques au point de se réveiller souillée entre les jambes. Et toujours, elle percevait la présence d’un être dont elle ne put définir le sexe ; tantôt, il était un homme sûr, macho, fier et dominateur, tantôt, cette chose devenait une femme belle, dévouée, sensuelle et amoureuse. Elle ressentait une intense émotion au bas ventre à chacune de ces apparitions dans ses rêves.

Peu après, des voix apportèrent leur malice. Elle ne sut dire vraiment si les voix étaient douces ou agressives. Elle ne reconnaissait pas leur timbre, se demandant même si elle délirait car personne d’autre n’entendait ces résonnances fantomatiques. Toutefois, elle garda l’esprit ferme, ne cherchant pas à les écouter parce qu’elles imploraient en différentes langues de se lâcher. Elles intervenaient parfois au moindre contact visuel d’un homme. Les voix dominaient son imagination, l’obligeant à se défaire honteusement de ce désir envahissant. Les voix la pénétraient d’idées sournoises, folles et lubriques. Elle avait honte car elle aimait cette perversité. Cependant, elle retrouvait toujours le bon chemin après quelques confessions mais les paroles étaient toujours présentes imposant son lot d’illusions. Elle crut devenir folle bien qu’elle ne lâcha rien, gardant à l’esprit les valeurs apprises durant son enfance. Elle montrait toujours le sourire, faisant bonne figure devant le monde. Alors, la chose décida d’apparaitre dans une forme sournoise. Sans prévenir, le démon se glissait partout où elle allait. Il chercha à la déstabiliser. Elle se doutait de ses manigances, elle s’éloigna un temps. Il la suivit, affichant son parfum de stupre autours d’elle. Elle sentit qu’elle devenait la proie favorite de ses suppôts. Ils étaient à chaque coin de rue, essayant de la tenter en ouvrant leurs bras forts et musclés. Elle fit volte-face, retournant dans ce manoir qui n’avait plus rien d’accueillant. Elle l’entendait approcher dès qu’une idée sale occupait son esprit. Elle ne voulait pas mais il était toujours là. Et puis, vint le jour où elle apprit que son mari avait des maitresses. Elle comprit qu’elle n’était rien de plus qu’une compagne oubliée et cachée : Elle était un ventre à remplir. Ce soir-là, après avoir regretté de perdre sa vie dans cette baraque puant le vieux, elle accepta qu’il entre dans son rêve. Il se déchaina puis pour la remercier, il voulut lui faire un cadeau.

Le lendemain, elle descendit dans le grand salon. Après avoir pris son petit-déjeuner, elle se leva sur les conseils d’une voix féminine qui lui demandait de s’approcher. La voix prit enfin forme, le démon avait l’apparence d’une magnifique femme. Il murmura à son oreille après avoir léché sa joue. Ainsi il marquait l’empreinte du mal sur sa chair. Elle resta immobile, calme, ressentant toutefois une douleur au bas ventre. Le diable commença à caresser sa poitrine pour faire gonfler ce désir timide qui n’osait s’exprimer. Il susurra des mots rassurant avant de hurler si fort qu’il attira quelques domestiques dans la salle. Ils étaient quatre, majordome, femme de chambre, bonne et valet de pied, intrigués par ce cri surnaturel. Ils virent leur patronne devant eux, elle les fixait d’un regard vide. Personne ne demanda qui était cette femme en sous-vêtement qui la touchait au point de faire tomber sa robe noire. La jeune épouse se présentait ainsi nue après avoir retiré sa culotte. Elle gardait la même position mettant mal à l’aise les employés. Puis, la femme démon appuya son ventre, elle se mit à uriner laissant couler ce liquide chaud le long de ses cuisses ; déjà la femme de ménage mit sa main devant la bouche comme pour s’empêcher d’exprimer un souhait. Elle se sentit curieusement attirée par cette humiliation. Elle voulait la frapper. Le diable le comprit et d’un coup sec, il cogna la jeune femme la faisant tomber au sol. Il lui ordonna de ne pas se relever et dirigea ensuite son regard sur les domestiques, avant de souffler un vent de folie vers veux. Ils sentirent dès lors, qu’ils ne s’appartenaient plus. Ils approchèrent lentement, la tête pleine d’idées glauques, pleines de siècles de vengeance de servitude. Le démon ne dit rien d’autre que : « Amusez-vous, elle va aimer ! ». Puis il s’assit, écartant les cuisses et profitant de son corps femme afin de le combler avec des attouchements. Il regarda les serviteurs abuser de leur maitresse, il jouissait chaque fois qu’elle criait. Il attendait qu’une chose, savoir si elle le remercierait juste avant le coup de grâce.

Alex@r60 – décembre 2019

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  • Mes petits récits et poèmes érotiques et fantastiques ainsi que quelques souvenirs partagés. Bref une vraie petite librairie ou j'espère que tout le monde trouvera un truc chouette à lire
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