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les écrits fantasmagoriques
8 mars 2021

Une journée pas comme les autres

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Elle n’arrivait plus à retenir ses rires tellement la discussion lui semblait absurde. De son côté, il n’en démordait pas restant sur ses convictions. C’était évident qu’elle exagérait les différentes situations de harcèlement.

« Bien sûr que tu serais sifflé dans la rue si tu étais une femme. Si je te dis que la place de la femme est rabaissée. Nous sommes vu comme du désir ou juste un ventre !» affirma-t-elle. Cependant, il persistait à dire que les droits des femmes étaient les mêmes que celles des hommes à quelques exceptions près. Dès lors, elle préféra ne rien ajouter et sortit mais avant, elle réagit en souhaitant qu’il vive une journée comme une des siennes.

Le lendemain, il se leva, prit son petit-déjeuner, s’habilla et partit travailler. Dans la rue l’amenant au métro, il sentit le regard étrange de certaines femmes. Il sourit au clin d’œil de l’une d’elle mais doucement, une sensation dérangeante pénétra son esprit. Juste devant les marches, un sifflement porta son attention. Une adolescente lui fit une remarque obscène sur son cul. Les rires de ses copines le gênèrent. Elle aurait pu être sa fille.

Il y avait foule sur le quai et il y avait foule dans la rame qui s’arrêta. Un bon nombre de voyageurs quittèrent les wagons, les autres entrèrent sur un rythme rapide. Il se retrouva coincé entre différentes personnes. Soudain, une main vint frotter sa fesse gauche. Pensant à un accident, il ne réagit pas de suite mais lorsqu’il sentit un pincement puis un doigt qui chercha à toucher son anus, il tourna vivement la tête. Derrière lui, il ne remarqua personne susceptible d’être l’auteur de ces agissements, puis, il vit une main aux ongles vernis venir pour presser son cul. C’était la main d’une femme bien habillée et loin des apparences perverses qu’il imaginait.

Quelques sifflets retentirent dans la rue sur son passage avant d’arriver au bureau. Cela commença à l’énerver. Toutefois, il prit sur lui se disant qu’il s’était levé du mauvais pied. Il entra dans le hall, salua la standardiste qui discutait avec deux de ses collègues. Pendant qu’il signait et déposait un courrier pour un autre service, elles observèrent son pantalon d’un regard persistant. Il rougit, vérifia sa braguette fermée puis partit. Une fois le dos tourné au petit groupe, il entendit l’une des employés commenter sur son postérieur ajoutant qu’elle en ferait bien son quatre heures. Une autre ricana en disant qu’il avait une bouche à lécher.

Pour se vider la tête, il travailla deux fois plus que d’habitude. Quand vint la pause, il accompagna un collègue boire un café. Ils étaient en pleine discussion lorsqu’une supérieure entra en saluant fortement toute la salle. Ensuite, elle tapa ses fesses tout en lui demandant s’il allait bien. Il répondit sans la réprimer, mais fut choqué par son comportement envers son ami. En effet, elle profita d’intégrer leur discussion pour frotter sa jambe contre lui, n’hésitant pas à le tenir par les hanches tout en proposant son aide si besoin. Les deux hommes rougirent, se demandant quoi faire. Ils avaient peur d’une possible sanction car elle était leur chef.

A midi, la même femme l’invita à s’assoir à sa table dans la cantine de l’entreprise. Il déclina l’offre, et partit poser son plateau à une table inoccupée. Il mangea d’abord seul, ensuite rejoint par deux autres collègues avec qui il conversèrent sur la réunion de l’après-midi. Mais de temps en temps, il sentit des yeux l’espionner. Alors, il chercha se demandant qui cela pouvait être jusqu’à ce qu’elle vienne pour leur demander s’ils avaient préparé leurs dossier. Durant leurs réponses, elle s’amusa à lui masser les épaules mettant mal à l’aise ses collègues.

Ce fut la pire réunion qu’il vécut. Elle s’était arrangée pour s’assoir à côté de lui. Discrètement, elle posait sa main sur sa cuisse ainsi que son pied sur le sien. Elle prit son silence pour un consentement, alors, sa main vint à se balader de plus en plus proche jusqu’à frotter son sexe. Une fois de plus, le sentir gonfler fut considéré comme un signe d’encouragement. Elle le fit jouir contre son gré. Il retint son soupir, rougit en réalisant que son boxer était taché.

Soulagé de quitter la salle, il reçut un message quelques minutes plus tard. Elle continuait son harcèlement. Agacé, il voulut mettre un terme à cette persévérance. Il se précipita à l’étage afin de signaler les agissements de sa supérieure auprès de la DRH. Cette dernière était connue pour sa sévérité.

Elle était en train d’écrire quand il entra après s’être présenté. Elle l’invita à s’assoir puis écouta attentivement avant de soupirer et de se lever pour s’assoir sur son bureau. Il remarqua le haut de ses cuisses en raison de sa jupe légèrement remontée. « Je comprends tout à fait votre situation, dit-elle. Mais c’est compliqué car il s’agit d’une amie. Je ne vais pas la virer surtout qu’elle est la meilleure dans le métier ». Pendant qu’elle parlait, elle déboutonna son chemisier blanc laissant apparaitre un Wonderbra ainsi que le sillon entre ses seins remontés. Il se sentit de plus en plus mal à l’aise.

« Je vais lui toucher deux mots. Mais pour qu’elle arrête de vous harceler, le mieux serait que vous ayez une promotion. Pour cela, il faut savoir utiliser sa langue » murmura-telle tout en écartant les cuisses. Il resta paralysé par son comportement. Elle le regarda, passa un doigt sur son slip afin de dessiner sa vulve qui commençait à humidifier le morceau de tissu.

Il sortit avec la bouche brillante. En voyant son menton briller, la secrétaire émit un léger sourire. Elle avait des choses à raconter à ses collègues et une réputation à faire. Il partit dans les toilettes pour vomir avant de retourner travailler. Il ne prit pas de pause, retint ses larmes et quitta les locaux à l’heure précise.

Sur le chemin du retour, il ne remarqua pas de suite les quelques regards de femmes assises à une terrasse de bistrot. L’une d’elle l’interpella en signalant qu’il avait l’air chaud dans son pantalon moulant. Il l’envoya chier avec un «je t’emmerde !». Elle se leva exigeant des excuses tout en précisant que s’il ne voulait pas de commentaire, il n’avait pas qu’allumer les femmes avec des fringues pareilles.

Une fois chez lui, il se mit à l’aise. Il souffla enfin devant la télévision et resta une bonne partie de la soirée à bouffer de la merde tout en regardant des émissions débiles. Puis, il repensa à la discussion avec sa copine. Il n’avait jamais vécu ça auparavant et se demanda pourquoi cela arrivait maintenant. Alors, il prit son smartphone et envoya un SMS. « Désolé pour hier, tu as raison, je ne sais rien de ce que vous pouvez vivre au quotidien ». Elle répondit en envoyant un donut et une aubergine. Puis un autre SMS : « Lave-toi la bite, j’arrive ! »

Décidément, les femmes n’ont rien compris à la sensibilité masculine !

Alex@r60 – mars 2021

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Commentaires
J
Ah un homme qui a tout compris au quasi quotidien d’une femme .... pourvu que ce texte fasse le tour de la Terre
Répondre
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  • Mes petits récits et poèmes érotiques et fantastiques ainsi que quelques souvenirs partagés. Bref une vraie petite librairie ou j'espère que tout le monde trouvera un truc chouette à lire
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