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les écrits fantasmagoriques
20 février 2020

Le carrefour des sorcières

Dahlia Datura, Kayla Coyote & Diana Tazia by Corwin Prescott

J’avais pris une journée de repos pour m’organiser une longue randonnée. Dès le matin, je fus émerveillé en découvrant le ciel d’un bleu éclatant. Pas un nuage pour cacher le soleil ! J’avais choisi un endroit inconnu avec beaucoup de forêt et un peu de grimpette. Je commençai tranquillement ma ballade à travers bois. Il n’y avait rien de particulier. Il faisait beau, je me sentais bien. Je marchai jusqu’à un carrefour qui n’était pas indiqué sur ma carte IGN, le nom m’amusa beaucoup : le carrefour des sorcières. Il n’y avait personne alors que l’endroit semblait accueillant avec un grand espace vert occupé par trois tables en bois ; je m’assis à l’une d’elle et mangeai mon pique-nique. Puis, je me levai à peine que je ressentis un vertige. Dès lors, je décidai de m’assoir sous un arbre et profiter pour lire mes messages sur mon téléphone. Malheureusement, mon portable ne capta rien. Un peu déçu, je fermai les paupières cinq secondes afin de reprendre mon souffle et de continuer ma randonnée.

Une épaisse couche de fumée apparut tout à coup ! Elle envahit le lieu et repartit aussi vite qu’elle est venue. Je remarquai de suite trois jeunes femmes de trois couleurs de cheveux différentes qui marchaient en se tenant par les hanches. Je fus surpris de voir leur tenues affriolantes, sexy, elles ne cachaient pratiquement rien de leur intimité. Elles passèrent devant moi en gloussant tout en me regardant du coin de l’œil. Elles se dirigèrent vers une zone d’herbe haute. Je remarquai leur sourire complice puis, l’une après l’autre, elles s’embrassèrent comme font les amoureux dans un moment de désir. Leurs mains caressaient les corps des autres, passant de la poitrine aux fesses via le sexe. Mes yeux embrumés dans une espèce de nuage ne réalisaient pas ce qu’ils voyaient. Les trois femmes s’emmêlèrent dans une frénésie ardente. Lentement, leurs dentelles s’envolaient avec une grande légèreté. Puis une fois nues, elles m’invitèrent en chantant une mélodie hypnotique qui ne m’était pas inconnue.

J’entrai dans la ronde. Encerclé par les trois femmes, elles hottèrent mes vêtements avec une grande facilité. Tout semblait tourner, le ciel, la terre, le soleil, les jeunes femmes. Leurs doigts effleuraient ma peau, elles dansaient me faisant tourner lorsque je me trouvais face à la blonde. Son joli minois rappelait une amie d’enfance. Souriante, j’admirai ses dents blanches et parfaites. Je vis dans ses yeux bleus mon reflet, il était plus jeune, adolescent à peine un homme quand ses deux compagnes chantèrent : « Des hommes forts et beaux, elle préfère les puceaux ! ».

Je ne puis dire comment nous nous retrouvâmes dans un lit. Elle, désirable, sensuelle. Elle sentait bon la fleur de printemps et une autre odeur que je n’arrivai pas à reconnaitre. Elle caressa ma joue, m’embrassa avant de laisser sa bouche et sa langue descendre mon ventre jusqu’à mon pénis. Je fermai les yeux en ressentant la chaleur de sa bouche accueillante. Elle aspira, se délecta, suça goulument. Puis, sans prévenir, elle chevaucha mon corps, s’empalant sur mon sexe en érection et prêt à jouir. Elle jouait de moi, maitrisant l’étalon que j’étais devenu. Par moment, elle laissait mes mains empoigner ses seins fermes et pincer ses tétons durcis. Elle limait à un rythme à la fois lent rapide et répétitif. Je sentis ma semence jaillir en elle lorsqu’elle s’allongea sur mon ventre, caressant mes épaules. Nous soupirâmes afin de retrouver nos esprits. Je reconnus l’odeur, c’était celle d’un parfum que j’aimais sentir quand j’étais amoureux pour la première fois.

Je tournai la tête et me retrouvai de nouveau au milieu du cercle. Elle dansait avec les deux autres. Le ciel devint tout à coup blanc, le soleil perdait de sa splendeur ; toutefois, il était encore assez haut. La rouquine m’arrêta de tourner. Elle avait les yeux verts qui rappelaient les paysages d’Irlande. Son chemisier à moitié ouvert montrait des seins en forme de pomme et blancs comme le lait. Elle ne portait rien d’autre, laissant son sexe épilé prendre l’air. Elle pencha en arrière tout à coup, s’allongeant dans un lit soudainement apparu. Je la regardai alanguie, les cuisses entrouvertes, la chatte offerte. Je compris en écoutant la comptine chantée par ses deux amies ce qu’elle désirait : « Des hommes forts et beaux, elle préfère les langues de crapaud ! ». Je m’allongeai au bord du lit et baisai du bout des lèvres les contours de son trésor avant d’entamer un long voyage avec ma langue dans sa fente déjà humide. Son délicieux goût ressemblait au caramel écossais arrosé de citron. Je léchais, savourant chaque coup de langue contre ses lèvres ou son clitoris qui durcissait de plus en plus. Elle gémit après avoir agrippé ma tête pour la forcer à entrer en elle. Je continuai jusqu’à ce qu’elle me relâche, Dès lors, j’avançai mon corps tel un serpent rampant sur le sien frissonnant et pénétrai son sexe ruisselant de bave et de cyprine. Elle tenailla mes fesses avec ses jambes croisées, appréciant ma façon de lui faire l’amour. Je la comblai de volupté, mes caresses mes mots tendres et crus accompagnèrent mes mouvements. Au moment d’éjaculer, elle râla tout en empêchant de me retirer, obligeant à évacuer mon sperme dans son vagin.

A peine relevé, je me retrouvais de nouveau dans cette farandole organisée par les trois femmes. Le ciel était maintenant gris, presque noir. Le soleil avait disparu laissant place à une lune qui baillait à moitié entre deux nuages. Soudain, la troisième, la brune stoppa ma gigue. Elle fixa mon regard de ses yeux noirs. Je plongeai dans un puits sans fond et atterris au milieu d’une grotte. Elle était toujours près de moi. Ses doigts caressèrent mes pieds. Elle aussi réclama sa part comme le chantèrent ses copines : « Des homme forts et beaux, elle préfère la viande du gigolo ! ». Je la regardai avancer sur les genoux, ses yeux sentaient autre chose que le sexe. Lentement, elle passa la langue sur les lèvres comme font les félins savourant déjà leur proie. Une odeur de champignon et de fumée imprégna l’atmosphère. Je me sentis faible, malheureux et étrangement vieux. Elle avança en longeant mes jambes quand elle ouvrit la bouche montrant des crocs acérés. Et très rapidement, elle jeta sa tête et son corps contre moi. Ses dents transpercèrent mon cou, je sentais des griffes lacérer mes chairs sur le dos et les épaules. Elle ne criait pas, elle rugissait comme une panthère en train de capturer une antilope. J’étais l’antilope ! Je sentis mon sang jaillir au point de ne plus bouger. Les yeux encore ouverts, j’aperçus ses deux convives s’approcher pour réclamer leur part. Elles dévorèrent ma viande crue arrachant à même les dents les muscles et tendons de mes membres. Leur visage se transforma en une forme hideuse au sourire grimaçant. De plus, il se colorait de rouge, de mon sang.

Je me réveillai tout-à-coup, ébloui par le soleil qui passait entre les branches d’arbres. Je me relevai et entendis soudain des rires de femmes. Un peu plus loin, trois jeunes femmes marchaient en discutant. Quand elles m’aperçurent, elles me saluèrent et se mirent à glousser en réalisant que je m’étais assoupi. Elles continuèrent leur route sans se retourner. Je pris un chemin inverse, et quittait cette clairière qui portait bien son nom. Pendant une bonne heure, je marchai en repensant à ce rêve étrange, mélange de sexe et de fantastique. Il y a toujours du

Sexe et du fantastique dans les vraies histoires de sorcières. Après tout, elles profitent de leur magie pour obtenir ce qu’elles veulent. Je ralentissais ma vitesse quand je vis dans une flaque d’eau au milieu du chemin, le reflet d’une femme souriante ; puis une seconde remplacée par une troisième. Je sentis à ce moment une douleur à la gorge et au bras droit… J’avais des égratignures un peu partout comme si quelque chose ou quelqu’un m’avait griffé.

Alex@r60 – février 2020

Photo : Dahlia Datura, Kayla Coyote et Diana Tazia par Corwin Prescott

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  • Mes petits récits et poèmes érotiques et fantastiques ainsi que quelques souvenirs partagés. Bref une vraie petite librairie ou j'espère que tout le monde trouvera un truc chouette à lire
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